Circuit
gilles-
villeneuve
une étape incontournable du calendrier de la Formule 1 depuis 1978.
Le Formula 1 Grand Prix du Canada
Est toujours très attendu par les amateurs de course automobile du monde entier.
Et ils ne se trompent pas, après plus de quarante ans de courses passionnantes, exigeantes pour les voitures et éprouvantes pour les pilotes.
La naissance d’un circuit mythique
Passionné de course automobile depuis toujours, Roger Peart fréquentait déjà les circuits britanniques dès l’âge de 15 ans à titre de mécanicien. Plus tard, avec son diplôme d’ingénieur en poche, il émigre au Canada où l’on ne tarde pas à le voir aux abords des pistes, d’abord comme pilote, puis comme commissaire de course. En raison de son expérience et de son bagage, c’est à lui que l’on confie, à l’automne 1977, le mandat de trouver à Montréal un nouvel endroit pour organiser le prochain Grand Prix du Canada. En effet, un accident dramatique dont fut victime le pilote Ian Ashley, au circuit de Mosport, allait provoquer une cascade d’évènements culminant, un an plus tard, par l’inauguration d’une toute nouvelle infrastructure de course, bâtie en quelques mois sur l’île Notre-Dame.
Prêt juste à temps
Le calendrier est serré, car la piste doit être inaugurée par une course de Formule Atlantique à la fin de septembre 1978, suivie de peu par le Grand Prix de Formule 1 du Canada au début d’octobre. L’équipe de Roger Peart livrera la marchandise et, comme on dit, on connaît la suite ! Le couronnement de leurs efforts fut sans doute la victoire du pilote local, Gilles Villeneuve, qui remporta la course de façon magistrale, signant ainsi sa première victoire en carrière, ainsi que la première victoire en Formule 1 d’un pilote canadien.
C’est d’ailleurs en son honneur que la piste adopta le nom de « circuit Gilles-Villeneuve » en 1982, à la suite de son décès tragique durant les essais du Grand Prix de Belgique en mai de cette même année.
grands travaux
Dès 1979, on a modifié certains virages afin de permettre un passage plus fluide des voitures. Puis, profitant d’une pause en 1987, on entreprend de grands travaux pour déplacer la ligne de départ-arrivée plus à l’ouest, tout en ajoutant de nouveaux garages permanents et une nouvelle ligne des puits. Auparavant, le départ était donné juste après l’Épingle et les équipes étaient accueillies dans des roulottes de chantier et d’autres accommodations temporaires. Les nouvelles infrastructures offraient un espace dédié aux représentants des médias.
Le mur des champions
À la suite du décès d’Ayrton Senna survenu le 1er mai 1994 à Saint-Marin, on insère, pour des raisons de sécurité, une chicane artificielle après l’Épingle, là où se trouvait l’ancienne ligne de départ. Puis, pour 1996, on abolit cette même chicane, tout comme le virage du Casino qui se situait à mi-chemin entre l’épingle et l’entrée des puits. Ce faisant, on crée cette très longue ligne droite spectaculaire le long du bassin olympique, où les pilotes atteignent des vitesses de plus de 300 km/h, et qui se termine abruptement sur une chicane serrée longée d’un mur devenu célèbre : le « Mur des champions ». Ce mur doit son nom aux nombreux champions du monde tels Jacques Villeneuve, Michael Schumacher, Damon Hill, Jenson Button ou Sebastian Vettel, qui sont venus s’y étaler au fil des ans.
Nouvelles infrastructures
Au tournant du siècle, on se rend bien compte que la Formule 1 a changé et que les garages construits dans les années 1980 ne suffisent plus aux équipes et à leur équipement. C’est finalement, juste après la clôture de la course de 2018 que les vieux garages seront démolis pour être remplacés par un nouveau bâtiment devant répondre aux demandes de la Formula One World Championship (FOWC) et de la FIA. Conçu par Les Architectes FABG, le nouvel édifice de trois étages abrite de nouveaux garages, un nouvel espace média, une nouvelle tour de contrôle, de nouvelles loges ainsi qu’une terrasse panoramique couverte au dernier étage.
Le circuit Gilles-Villeneuve a su évoluer tout en restant très fidèle au dessin original de son créateur. Son tracé demeure toujours très actuel, et même rafraîchissant par rapport aux pistes de conception récentes qui semblent manquer un peu de caractère. Bien qu’il s’agisse d’un circuit urbain, près du centre-Ville et accessible en Métro, il n’en reste pas moins un authentique circuit de Formule 1, conçu au départ pour cette seule fonction. Le reste de l’année, la piste devient un site d’entraînement pour la course à pied, le patin à roues alignées, ou le vélo, pour le plus grand plaisir des citoyens de Montréal.
